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 Haiti-Refondation.org

Risque de famine dans la Grande Anse, plus de cinq mois après le cyclone Matthew

24 Mars 2017, 12:14pm

Publié par haiti-refondation-org

Photo : APr

Photo : APr

Plus de cinq mois après le passage de l’ouragan Matthew, les 3 et 4 octobre 2016, le risque de famine plane sur le département de la Grande Anse (Sud-Ouest), selon les témoignages recueillis par AlterPresse.

Une absence de mesures efficaces en vue de remédier aux impacts de l’ouragan serait à la base de la situation agricole « alarmante » dans le département, souligne Nicosa Paulémon, coordonnateur exécutif de Konbit peyizan Grandans (Kpga), basée à Jérémie, commune de la Grande Anse.

Les distributions de semences effectuées dans le département sont insuffisantes par rapport à l’ampleur des dégâts laissés par le cyclone.

Les produits de première nécessité comme les oranges, l’"arbre véritable", les choux ainsi que les autres produits domestiques se vendent à des prix exorbitants, rapporte Paulémon.

Il encourage les autorités de l’État à rendre disponible un fonds spécial pour l’agriculture, d’ici le mois d’avril pour éviter qu’il y ait une crise alimentaire dans la Grande Anse.

À cause des difficultés économiques auxquelles ils font face, certains planteurs n’ont même pas une marmite de haricot pour planter, déplore Linique Leprenne, responsable de l’association des parents d’élèves de l’école de Pinquet, située à quelques kilomètres de la ville de Jérémie.

Leurs faibles ressources ne leur permettent même pas de subvenir aux besoins de leurs enfants, font-ils savoir.

Un technicien agricole de la ville de Jérémie, Louis Pierre Marie, critique, pour sa part, le manque d’interventions pour relever le secteur agricole.

Il demande des accompagnements technique et financier en faveur des planteurs les plus vulnérables.

Mère de cinq enfants, Jean François Marie Firnose, une habitante de Bellevue (section communale de Pinquet) réclame également l’intervention de l’État pour sortir la zone du marasme économique dans lequel elle se trouve.

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