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 Haiti-Refondation.org

Marche à Port-au-Prince pour la Paix et le Vivre ensemble sur l’Île

25 Février 2015, 04:19am

Publié par haiti-refondation-org

Marche à Port-au-Prince pour la Paix et le Vivre ensemble sur l’Île
Le Collectif du 4 décembre, une organisation de la société civile haïtienne, appelle à une marche citoyenne le 25 février 2015 à Port-au-Prince pour prôner la paix et le vivre ensemble sur l’île d’Haïti.
Ce mouvement vise précisément à dénoncer les traitements inhumains et racistes que subissent des Haïtiens en terre dominicaine, pour appeler à la responsabilisation de l’Etat haïtien dans les relations haïtiano-dominicaines, indiquent les organisateurs.
Cette marche est organisée à un moment où des actes de violence sont perpétrés contre des migrants haitiens en République Dominicaine, dont la pendaison du cireur de chaussures Jean Claude Harry Jean, le 11 février, et la décapitation d’un certain Ti Louis le 19 février dans la zone frontalière d’Elias Pinas.
Selon l’ancien député de Savanette (48e législature), Joseph Joel Louis, membre du Collectif, l’activité débutera sur la place Dessalines au Champ de Mars et s’achèvera devant les locaux de l’ambassade dominicaine à PétionVille en passant par le Ministère des affaires étrangères et des cultes (Maec).
« Tout citoyen, toute citoyenne sensible et sensibilisé à la cause migratoire haïtienne, toutes les personnes révoltées par la constance des actes de violence contre les Haïtiens chez nos voisins en raison de l’irresponsabilité de l’Etat d’Haïti sont invitées à prendre part à la marche contre ce racisme exacerbé en République Dominicaine », déclare Louis à AlterPresse.
Les jeunes, « forces conscientes devant contribuer à la construction de lendemains radieux pour le pays », sont grandement sollicités, notamment ceux des écoles secondaires, des établissements d’enseignement professionnel et des universités.
Des associations médicales, la fédération des barreaux, des organisations paysannes, des organisations de défense des droits humains, celles des migrants ainsi que d’autres structures de la société civile organisée soutiennent ce mouvement, se réjouit Joseph Joel Louis.
Dans une conférence de presse donnée le 23 février, l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) déclare apporter son soutien à la marche du 25 février et invite les écoles à observer au moins une minute de silence à l’occasion.
« A partir de 10 heures du matin, les élèves sortiront de leur classe pour brandir des drapeaux nationaux et dire Non à ce que subissent nos frères et sœurs en République Dominicaine » informe l’ancien parlementaire à AlterPresse indiquant qu’un réseau de directeurs et de directrices d’écoles est mobilisé à cet effet.
Responsabilité ou irresponsabilité de l’Etat haïtien ?

 

Marche à Port-au-Prince pour la Paix et le Vivre ensemble sur l’Île
Le membre du collectif du 4 décembre croit que le fait que les pressions internationales diminuent sur la République Dominicaine plus d’un an après l’adoption de l’arret 168-13 – dénationalisant des milliers de Dominicains d’ascendance haïtienne – favorise la perpétration de ces actes.
« L’Etat haïtien a permis que l’étau se desserre autour des dirigeants dominicains en retirant le dossier du cadre multilatéral pour initier un processus de dialogue binational qui jusqu’ici n’est qu’un échec cuisant », estime Louis. Il rappelle que le Collectif du 4 décembre n’a jamais été d’accord avec la démarche du gouvernement interprétée comme une« négligence et une mauvaise compréhension de la réalité de nos compatriotes ».
« Nous sommes en face d’un Etat dominicain pris au piège raciste des ultranationalistes », argue-t-il.
Concernant l’acte de pendaison du 11 février, le Collectif soutient qu’il a été commandité et ne place aucune confiance dans l’enquête de la police dominicaine.
Concernant ce dossier, le ministre haïtien des affaires étrangères, Duly Brutus, évoque « un acte barbare, inacceptable » que le gouvernement haïtien condamne énergiquement.
« Moins de 24 heures après avoir été informé du fait, nous avons convoqué l’ambassadeur de la République Dominicaine en Haïti, Ruben Sille, et lui avons fait part de la position haïtienne », a expliqué le ministre Brutus.
Le premier ministre Evans Paul a tenté d’assurer, dans des déclarations à la presse le 16 février, que « le gouvernement n’acceptera pas que les citoyens haïtiens soient traités ainsi ».
Le premier ministre a indiqué que le gouvernement exigera de la République Dominicaine la recherche et la poursuite des auteurs de ces actes et le dédommagement des victimes.
Paul en a aussi profité pour dénoncer le cambriolage auparavant de la maison de l’ambassadeur Fritz Cinéas qui a d’ailleurs été rappelé en Haïti pour consultations.
Sous la houlette de l’ancien député de la Gonave, Beguens Theus, supporté par son collègue de Port-salut (tous deux de la 49e législature), Recherche et Action pour les migrants (Rami) a organisée une marche à Port-au-Prince, le 20 février, contre le traitement imposé aux Haïtiens en territoire voisin.
Les étudiants de la Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire (Famv) de l’Université d’Etat d’Haïti (Ueh) ont fait une marche silencieuse en mémoire du cireur Jean Claude Harry Jean, retrouvé pendu le 19 février 2015 à Santiago.
Source : AlterPresse

 

 

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